• ernest

    Avec Ernest, nous allons entrer dans le vif du sujet.

    J'avais lu un livre sur les tarots, dont j'ai déjà parlé: « le langage secret du tarot ». Je l'ai lu plusieurs fois. Il y est question d'un jeune homme qui apprend à utiliser les tarots, à l'aide d'un guide incarné.

    Un jour, le guide le fait entrer en contact avec des guides de l'autre côté et le livre explique comment établir ce contact.

    c'es ce que j'ai essayé de faire

    Le 31 janvier 2009.

    J'avais un crayon en main, que j'ai posé sur la dernière page du livre, et j'ai attendu.

    Très vite, le crayon s'est mis à bouger dans ma main. J'étais très excitée. J'ai senti que ma main bougeait, que quelque chose semblait s'écrire.

    Après un temps d'attente, j'ai ouvert les yeux et j'ai eu la surprise, après quelques traits hésitants, de lire très clairement « Ernest » à plusieurs reprises. J'étais stupéfaite!

    J'ai pris une feuille de papier ligné, et dès que j'ai remis le crayon sur la feuille,  « Ernest » s'est mis à écrire de plus belle. Spontanément, je lui ai posé des questions dans ma tête, et il m'a répondu sur le papier!

    Il suivait parfaitement les lignes, et son écriture était très belle, très scolaire, et pourtant, il attachait tous les mots et ne mettait pas de barre aux « t ». J'ai appris depuis que c'est la façon dont écrivent les esprits (enfin, pas tous! J'en reparlerais)..

    Par la suite, il a écrit plus librement, et ses écrits présentaient des particularités étranges: parfois, il intégrait des mots à l'intérieur d'autres. Par exemple, il écrivait je « t'aminettettends » pour « je t'attends ». Il intégrait aussi des coeurs attachés à une « ficelle » ou encore des « blblblblblbl » quand il était « fatigué ». Il prétendait être fatigué la journée et pouvoir mieux communiquer avec moi le soir.

    Il lui arrivait aussi d 'écrire en rond (ça, c'était quand il était très content), et de plus en plus petit quand il mentait, ou quand il voulait donner l'impression qu'il parlait moins fort. Il était aussi capable de me faire écrire de la main gauche à l'endroit, et de la main droite à l'envers aussi vite et bien que si j'écrivais normalement, mais pas avec un crayon, juste avec mon doigt. Je ne sais pas pourquoi.

    Pour être plus discrete, ou quand je n'ai pas de crayon sous la main, j'écris avec mon doigt. Cela me rassure, car j'ai plus l'impression que c'est une entité extérieure à moi qui écrit plutôt que moi qui déraisonne, car quand on entend juste une voix dans sa tête, euh... par moment ça fait peur.

    Un jour, Ernest, pour me prouver sa force, a poussé mon corps en avant sur mon évier, et je ne pouvais plus bouger, le nez à coté du pied du robinet. Si j'avais vraiment voulu, j'aurais pu me redresser, mais sa force était très grande, lui qui prétendait être si faible!

    Petit à petit, nous avons développé un mode de communication par téléphatie. Je l'utilise toujours, mais j'ai souvent besoin, pour me rassurer, d'écrire les messages avec mon index, car j'ai ainsi l'impression d'avoir affaire à une entité différente de moi, et non à mon esprit qui déraille.

    Il m'a appris qu'il était alsacien, qu'il vivait à Mollesheim, qu'il est né en 1874, et qu'il était chapelier.Le plus riche de la région. Tous les hommes voulaient porter ses chapeaux . Il fabriquait des hauts de forme, des chapeaux de curé (sic), des bérets.

    Il pratiquait la boxe française et il amait marcher dans la campagne avec son chien.

    J'étais très heureuse de ce contact. Je n'en ai parlé à personne. A personne, sauf à Anthony, en qui Yael a placé sa confiance à juste titre.Et encore, j'ai mis très longtemps à le faire. Michel aussi a été mis dans la confidence, mais il l'a très mal pris J'en reparlerai.

    Il m'a raconté toute sa vie: que sa maman s'appelait Francesca,son père Hans, ses frères et soeurs Monique, Marguerite et Bernard.

    Sa maman était très pieuse. Elle allait très souvent à la messe. Son père était souvent absent et en profitait pour ….faire des rencontres.

    Sa maman a accouché d'un enfant dans le laboratoire du restaurant où elle travaillait.

    Ernest avait commis un meurtre. C'était un accident. Il avait tué un homme qui s'était attaqué à sa femme et la battait. Il ne l'avait pas supporté et, en voulant défendre la femme avait tué l'homme.

    Or, d'après lui, le meurtre n'est pas pardonné facilement par Dieu. Il m'a demandé de prier pour lui. Je l'ai fait très volontiers, et moi qui ne savait pas trop ce qu'était une neuvaine, j'en ai improvisé une pour Ernest, pour le salut de son âme

    .Je sais à présent ce qu'est une neuvaine, et ce que j'ai fait n'était vraiment pas orthodoxe, mais il paraît que cela lui a fait beaucoup de bien car la prière est belle et fait beaucoup de bien aux esprits.

    Il était marié à une femme belle, qui l'a épousé à 15 ans sans aucune envie de le faire. Elle s'appelait Déborah et n'éprouvait pas de sentiment pour lui et ne pensait qu'à aller en ville pour s'étourdir avec des hommes et pour faire des emplettes couteuses de vêtements.

    Il était malheureux, car lui l'aimait follement et souffrait très fort de son indifférence.

    Il aimait la campagne et peignait. Il avait appris à peindre seul, et ses toiles avaient du succès.

    Je suivais des cours de peinture sur bois à l'époque, et je m'essayais à la peinture tout court.

    J'avais trouvé dans une revue un tableau à peindre qui me plaisait bien. J'ai essayé de le peindre seule. J'ai eu un peu de mal pour les ombres et j'ai demandé de l'aide à ma professeur. Elle a repris une partie de mon tableau, mais en voulant en reprendre une autre, j'ai fait une erreur et cela a plutôt gaché le résultat. J'étais très triste, car j'aimais ce tableau. Mais plus j'essayais de l'arranger, pire c'était. Michel qui me regardait faire se moquait de ce qu'il voyait.

    Et Ernest a alors accepté de m'aider.Il n'aimait pas le faire, et il ne voulait pas le faire, car, estimait-il, j'aurais été très humiliée par la comparaison.

    Il m'avait juste dessiné une maison alsacienne, à la perfection. Et j'avais d'ailleurs retrouvé exactement le même type de maison sur une carte postale qu'avait reçu maman. Il a aussi voulu faire mon portrait. Mon Dieu, quel horrible souvenir!

    Ca commencait plutôt bien, mais petit à petit, ça s'est gâté. Il me disait attends la suite! Donc j'attendais avec confiance, mais il s'est mis a tracer des traits si laids sur le dessin qu'à la fin, je faisais vraiment peur à voir.

    J'ai été très déçue par cet épisode pictural.

    Pour en revenir à notre peinture, il a pris possession de ma main, et il a peint à ma place. C'était plutôt réussi, mais je lui ai fait remarquer que le petit chemin qu'il avait repeint ne partait pas droit. Il a accepté ma critique et a recommencé, et maintenant le petit tableau est très bien; Et je n'ai plus entendu Michel en dire le moindre mal!

    Ernest ne souhaite pas que je vous le montre. C'est dommage, car c'est un joli tableau. Pas extraordinaire, nous sommes d'accord, mais très sympa. Et ce doit être un des rares tableaux a avoir été peint par trois personnes différentes, dont un esprit, si l'on exepte Gasparetto*!



    Il aimait lire aussi. Beaucoup.Bien qu'il n'aie pas beaucoup de temps, car il travaillait énormément.ll aimait tout particulièrement les livres de poésie, et appréciait Victor Hugo et surtout les contemplations.

    Il était très triste, car il ne pouvait pas jouer avec moi et faire des mots croisés. Il avait perdu sa capacité à le faire, alors qu'il se débrouillait bien sur terre.

    Il avait l'impression de ne rien pouvoir faire avec moi et en souffrait. Moi, j'étais si bien avec lui que peu m'importait qu'il ne m'apporte rien de «concret ». L'important pour moi, c'était juste qu'il soit à mes côtés, qu'il m'apprécie comme j'étais et qu'il soit gentil.

    Il vendait ses chapeaux à un commerçant du village qui les exposait dans son magasin. Les affaires marchaient bien, mais il était très inquiet car il avait peur de ne pas pouvoir faire face aux dépenses de sa femme.

    J'arrivais à le visualiser: il était très élégant: pantalon, gilet, chemise blanche, jabot, veste longue, cane et chapeau haut de forme.Il portait des bijoux qu'il adorait et, détail curieux, avait les mains rouges. Il était grand, mince, blond aux yeux bleus, et posait sur moi un regard très doux et très tendre, un peu mélancolique.

    Petit à petit, Ernest est devenu un ami. Il a commencé à se mêler de ma vie. Il faut dire que je lui avait dit qu'il devait se sentir chez moi comme chez lui.

    Il ne se l'est pas fait dire deux fois, et ce cher Ernest a décidé de revoir ma garde robe!

    Il s'est planté avec moi devant ma penderie et a inspecté les rayons.

    Il disait: «  Il faut que tu sois élégante. Ca, ce n'est pas élégant, tu le jettes!

    Les couleurs qui te vont, c'est le blanc, le beige, le marron le rose, et le bleu. Et c'est tout. Le reste, tu jettes ».

    J'ai effectivement jeté (enfin plutôt donné chez tremplin) énormément de vêtements et sans aucun regret.

    Ernest à voulu me faire jeter une salopette courte en jean: là, j'ai refusé. J'aimais beaucoup cette salopette, et finalement, il me l'a fait essayer et à trouvé que mon « ensemble » (presque tous mes vêtements pour lui étaient mes « ensembles » ) m'allait très bien;

    Ernest aimait beaucoup l'ordre. Il se plaignait beaucoup de mon « foutoir ». Il m'a obligée à ranger mes affaires dans toute la maison! Et je le remercie encore aujourd'hui, même si progressivement le « foutoir » reprend ses droits. Je vais tâcher d'y mettre bon ordre (c'est le cas de le dire!) car je sais que même Ernest parti, le désordre pourrait me jouer des tours.

    Il trouvait par exemple que sous l'évier de la cuisine, ce n'était pas bien rangé du tout. Il a patienté longtemps, en attendant que je me mette au rangement, tout en me prévenant que ça ne durerait pas toujours. Et mal m'en a pris de ne pas tenir assez compte de ses avertissements! Un (beau?) jour, nous avons entendu un drôle de bruit sous l'évier. C'était comme si il y avait une très grosse fuite, comme si l'eau coulait sans discontinuer. Michel a vérifié au compteur: il ne bougeait absolument pas! Nous avons appelé le plombier et, ne trouvant pas l'endroit de la fuite, il a supposé que c'était dans le mur. Il a dû dériver le tuyau sur presque toute la longueur du mur, traversant plusieurs pièces, et nous obligeant à vider intégralement (et donc à ranger!) le dessous d'évier! Depuis, je me méfie des demandes deYael (qui a remplacé Ernest) et j'essaie autant que possible de leur donner suite rapidement pour ne pas risquer de nouveaux « rangements » express!

    Il m'attendait à mon réveil, et me demandait si j'avais passé une bonne nuit. Il me parlait très gentiment et me suivait partout. A mon travail, il se tenait tranquillement derrière moi et j'aimais sentir sa douce présence.

    Il tenait beaucoup à ce que je bouge mon corps. Avec lui, j'ai pris l'habitude d'aller marcher tous les soirs. Pendant une demi-heure. Le temps ne me paraissait pas long, car il me parlait pendant toute notre promenade.Il aurait aimé aussi que je coure, mais il pensait à mes genoux qui étaient fragiles et risquaient de souffrir.

    Ernest me « berçait ». Il agitait mon corps de droite à gauche, vraiment comme s'il me berçait. C'était très agréable, surtout le matin, avant de commencer le travail.



    Il bougeait ma cuillère dans mon yaourt et me faisait la tourner d'une drôle de façon dans le pot.

    Il s'était mis en tête que je devais me laver parfaitement. Aussi devais-je prendre deux douches par jour et il me « lavait les dents ». Je m'explique: je mettais la brosse à dents dans ma bouche, et il agissait sur ma main pour que je fasse bouger la brosse comme il le souhaitait. Il faisait durer le brossage très longtemps et finissait toujours par le même mouvement. Je savais que c'étati fini!

    Je dois reconnaître que même maman a remarqué combien mes dents étaient blanches. J'ai constaté aussi avec quelle douceur il agissait, alors que moi, je suis une brute. Mes brosses à dents ne font jamais long feu!

    Il m'appelait « minette », ou « ma chérie » « ma puce », « bichette »..., me faisait énormément de compliments. J'étais merveilleuse, extraordinaire...

    Tellement,que même si c'est très vrai (je rigole!) au bout de quelques temps, je trouvais qu'il en faisait vraiment trop. Au bout de quelques temps seulement, hein!

    Régulièrement, il me « nettoyait » l'aura. Il me faisait faire des mouvements saccadés avec le bras pour me faire comprendre qu'il « frottait » mon aura.

    Il me tordait aussi le bras très fort, en me disant qu'il me faisait de la médecine tibétaine.

    Il s'est occupé aussi de mes cervicales, qui d'après lui étaient très abimées (et il est vrai que j'en souffrais très souvent) de si belle manière que même après des heures devant mon écran, je ne les sens plus.

    Il a prétendu soigner aussi mon épilepsie. Et il est vrai que depuis 6 mois je ne prends pratiquement plus de cachets, et que malgré ma fatigue et les innombrables émotions fortes que je vis, je ne fais pas de crises.

    Il était en rapport avec d'autres esprits qui voulaient m'aider: d'après lui, il y avait un médecin tibétain, un vieux sage chinois et aussi des « managers » qui me trouvaient très bien au travail.

    Aujourd'hui, il auraient sans doute changé d'avis!

    Ces esprits sont intervenus pour me dire que tout allait bien et que je devais continuer mon travail. J'ai toujours trouvé étrange qu'ils aient eu la même voix qu'Ernest.

    Ernest m'a demandé de dire une neuvaine pour lui. J'étais très ennuyée. Car pour une neuvaine, il fallait un chapelet, et il fallait connaître les « paroles ».

    Michel m'en a trouvé un chez Tremplin, et comme je n'ai pas trouvvé le texte, eh bien j'en ai improvisé un que j'ai répété tout un chapelet. Il a été très ému que j'aie fait ça pour lui. Et moi très heureuse de l'avoir fait.

    Nous avons eu énormément de conversations tous les deux et nous sommes faits des confidences. Ernest m'a aidé à faire le deuil de mon père, et aussi un peu de ma fille.

    Il savait me consoler, et je l'ai consolé aussi de certains de ses chagrins. Notre relation était forte et belle.

    J'étais bien avec lui. Je l'aimais beaucoup. Je cherchais sans arrêt des objets en rapport avec l'Alsace pour lui faire plaisir. Il était très touché de mes attentions et les appréciait vraiment. Il était très sensible et assez exhubérant.



    Il me parlait d'Anthony et m'en disait du bien. Il prétendait qu'il était gentil, très sensible, très intelligent, triste d'avoir le sentiment de n'être apprécié que pour son physique, et qu'il se sentait seul car il ne s'entendait pas bien avec son petit frère, et parce que sa maman n'était pas très disponible.

    Quand à Michel, il me disait qu'il était réservé, qu'il ressentait des émotions très fortes qu'il ne savait pas toujours gérer, ce qui le rendait nerveux et suceptible.Qu'il était très amoureux de moi, mais qu'il pensait qu'il n'était pas assez bien pour moi, et que c'est pour cette raison qu'il me faisait souffrir

    De moi il disait que je serai très célèbre car mes oeuvres seront universelles, que je rencontrerai les « grands de ce monde », et que j'ai le don d'enseigner...

    Ernest m'a aussi promis des voyages astraux. Nous avons fait une tentative. Mais il m'a emmenée au frontière de la mort, et j'ai refusé de le suivre, malgré toute l'affection et la confiance que je plaçais en lui.

    Il m'a dit aussi que je verrais les auras et que je saurai lire les pensées des hommes.

    Une autre fois, il a voulu me conduire, toujours en « voyage astral », au fond de la mer. C'était très plaisant, j'avais vraiment l'impression d'y être, mais pas vraiment d'un voyage astral.

    Nous sommes aussi allés dans une île où j'ai visualisé des maisons rondes sur pilotis, et d'après ce que j'ai vu sur internet, il semble s'agir de la polynésie.

    Un jour, je me suis mise à trembler de tous mes membres, si fort que j'étais terrifiée.

    Impossible de calmer ces tremblements, et cela a duré ce qui m'a semblé une éternité. Depuis, Yael m'a expliqué que cela préfigurait ce qui pourrait arriver dans les prémisses d'un voyage astral. Je l'ai lu aussi dans un livre de Rosemary Altéa, et c'est seulement à ce moment-là que j'ai compris le sens de ces tremblements.

    Mais tous ces « voyages » ne furent, d'après ce que m'a expliqué Yael, qu'un avant-goût de réels voyages astraux que je serai amenée à faire avec lui plus tard...Hum! Je demande à voir!



    Quand j'allais dans les farfouilles, il m'accompagnait bien sûr, et y a pris goût petit à petit. Lui ne connaissait que les antiquaires, et au début il n'appréciait pas trop ces sorties. Mais il a changé et s'amusait finalement autant que moi de cette chasse aux trésors.

    Il avait beaucoup d'humour aussi. Et j'ai éclaté de rire toute seule plus d'une fois en écoutant ses bêtises.

    Par exemple, j'ai un badge au travail. Il est accroché après un cordon autour du cou.

    Ernest m'a dit un jour « il est très joli, ton petit tablier... ». Ca m'a follement amusée et j'ai eu bien du mal à expliquer au collègue qui m'accompagnait le motif de mon hilarité!

    De mon côté, je n'étais pas en reste, et j'ai imaginé pour lui des voyages... en voiture!

    Nous partions tous les deux, par l'imagination bien sûr, et il m'emmenait à Venise, pour un séjour très romantique (il faut dire que j'avais un petit beguin pour lui!) et aussi en Corse, où lui, si timide, a enfin osé parler à des hommes . Des gens d'un village très sympatiques, et avec qui, après que je l'aie rassuré et encouragé, il a engagé uue longue conversation qui l'a enchanté.

    Il était extrèmement sensible aussi. Par moment il pleurait. Et j'avais les larmes aux yeux quand il pleurait. Il était vraiment relié à moi.

    Ernest pouvait être grave aussi, et il me parlait de sujets sérieux. J'ai retrouvé ce que j'avais écrit à l'époque et qui est un extrait de nos échanges:



    «  Ce soir, Ernest est plus grave que d'habitude: il a beaucoup, beaucoup de choses à me dire.

    Je n'aime pas trop quand il dit ça: je crains toujours une mauvaise blague ou une mauvaise nouvelle.

    Quand nous sommes tranquilles, il commence:

    -Ecoute ma chérie, écoute avec attention ce que j'ai à te dire, car c'est très important, là. En fait, tu n'es qu'au début de ton évolution. Tu as énormément de choses à apprendre. Je te les apprendrais, ma chérie, tu verras. Dieu m'a envoyé auprès de toi pour remplir une mission. Il fallait que tu lui demandes pardon poour ton âme. Tu l'a fait et ma mission est en partie terminée. Mais je lui ai demandé de rester auprès de toi pour t'initier à d'autres choses.

    • Ah bon?

    • Oh écoute-moi, ne m'interromps pas s'il te plait, j'ai énormément de choses à te dire et je n'ai pas beaucoup de temps Tu vas vivre de longues années encore, tu le sais, mais j'ai tant de choses à te dire et à te faire découvrir que je dois me dépêcher.Je veux te raconter l'histoire de la terre.

    • L'histoire de la terre? Allons bon (comme vous pouvez le constater, j'ai une sacrée conversation!).

    • Oh oui, tu as très bien entendu. L'histoire de la terre.

      Au commencement il n'y avait rien, tu le sais, toi qui a lu beaucoup de livres sur ce sujet. Tu sais que à la base de tout il y a le néant. Que si on fractionne les atomes et qu'on va à l'infiniment petit, il n'y a plus rien.Tout l'univers a été créé à partir de rien.

      Tu sais, pour ça, les scientifiques ont vu juste, mais c'est bien Dieu qui a eu la volonté de créer la terre, c'est bien lui qui est à l'origine du monde, car il l'a voulu ainsi. L'évolution des espèces décrite par les scientifiques est très juste aussi, c'est bien vrai et ça s'est bien passé comme ça.

      Les hommes ont fait partie de cette évolution et se sont répandus un peu partout sur la terre. Voilà la vérité. Mais il y a une suite à cette histoire, que tu dois connaître: dans quelques siècles tout au plus, la terre va disparaître, détruite par les hommes.

      Tu sais, tu as lu dans un livre il y a très longtemps qu'il y a un peuple qui vit dans les entrailles de la terre, et tu as bien ri quand tu as lu ça à l'époque, n'est-ce pas?

      Tu t'es dit que l'homme qui a écrit ça était complétement cinglé. Et pourtant c'est la vérité, ma chérie. Ce peuple a développé une civilisation très différente de la civilisation sur terre. C'est un peuple doux et pacifique qui ne connait pas la guerre et la haine. A cause de ça, ils sont très fragiles et les hommes les détruiraient sûrement s'ils les découvraient. C'est pour ça que l'accès à leur peuple est si difficile. Il se situe près du pôle. D'ailleurs certains géographes ont constaté que le pôle n'est pas glacé par endroit.

    • Tu sais, Ernest, je l'ai lu quelque part, ça, et ça m'a étonnée. Ca me rappelle une autre de mes lectures: Il y était questrion d'une civilisation esquimau qui ne connaissait pas le crime. Ton histoire m'y fait penser.

    • Oh oui voilà, c'est ça. Ce sont des explorateurs de ce peuple qui se sont perdus et qui n'ont pas eu d'autre choix que de s'installer où ils pouvaient.

    • Oh là là, Ernest, j'ai bien de mal à te croire!

    • Je le sais, ma chérie,je le sais:mais j'ai encore d'autres choses à te dire.Mais je te les dirai demain. Je te laisse dormir. Bonne nuit ma douce chérie. A demain.

      Oh là là: Alors là! C'est le remue ménage dans ma pauvre tête.

      Mon Ernest adoré qui se transforme en gourou new-age! Me voilà belle!

      Je l'aimais bien moi, mon adorable petit alsacien timide et si mignon! Et voilà qu'il change et qu'il m'annonce la fin du monde avec gravité, alors qu'il n'aime rien tant que faire des blagues! Pauvre de moi! Et en plus, ce n'est que le début de ses révélations. Misère, je crains le pire!

      Le lendemain soir, nous reprenons notre conversation, car dans la journée, c'est plus difficile. Il y a la vie qui mène son train et qui n'est pas propice aux graves échanges philosophiques.

    • J'ai encore des choses à te dire, ma minette, des choses incroyables tu verras. D'abord, il faut que tu saches que tu vas voir les auras. Tu verras, c'est très spécial, tu vas être très surprise, ma chérie,. Une aura, c'est une peu difficile à expliquer, mais ça ressemble à un flash dans la nuit, au niveau intensité. Tu vois, c'est un halo lumineux qui entoure des êtres et les choses. Il est coloré et la couleur change en fonction de l'état d'âme et de l'évolution de la personne;

      Ce sera très amusant. Ca te premettra de tout savoir sur la personne: son histoire, ses traumatismes, son état d'esprit, tu verras, c'est très interessant. Je t'apprendrais à les lire.

      Tu dois aussi savoir que tu vas pouvoir lire dans les pensées. Il te suffira de te concentrer sur la personne qui t'interesses et tu pourras lire ses pensées! Tu sais déjà lire les miennes n'est-ce pas? Alors pour les autres se sera pareil.

    • Mais Ernest, toi tu me parles, mais les autres, ils se parlent à eux-même, comment veux-tu que j'entende ça, moi!

    • Tu verras, tu verras, Tu les entendras très bien. Je t'aiderai au début à savoir quand tu auras bien entendu, mais petit à petit, tu les liras toute seule et tu entendras aussi bien que tu m'entends moi.

      J'ai encore autre chose à te dire: ma puce, demain..

    • A demain, mais je n'y crois pas beaucoup à tout ça tu sais.

    • Oh oui, je le sais très bien et je te comprends. Moi à ta place, j'aurais déjà fui en courant, tu penses! Déjà, discuter avec un esprit, ca aurait suffi à me faire fuir, mais tout ce que je te raconte là m'aurait fait dresser les poils d'effroi. Tu sais, je ne suis pas aussi courageux que toi,moi. Oh non! Je n'ose pas comme toi. Allez, je te laisse dormir. A demain.

    Le lendemain, à peine éveillée, Ernest est là.

      • tu es réveillée, ma chérie? Ecoute, j'ai encore des choses à te dire. Tu vas m'écouter attentivement car ce que j'ai à te dire est très important.

    Dans l'après-midi, Ernest et moi allons sur internet, il adore ça! Moi aussi d'ailleurs mais je veille à ne pas en abuser. J'y vais essentiellement pour m'informer et me divertir un peu. La vraie vie pour moi n'est pas dans le monde virtuel. Je préfère le contact avec les vrais gens. Oh je sais, vous allez me dire « Et Ernest alors? » Oh oui,bien sur, mais Ernest et moi avons des échanges philosophiques très réels.

    Je profite donc de ma visiste pour rechercher des informations sur un magazine aujour'hui disparu et que j'adorais « Actuel ». (vous vous souvenez, j'en ai acheté des exemplaires sur une brocante). Je tombe par hasard sur un hommage au créateur de ce magazine recemment décédé par deux journalistes. Ils faisaient partie de l'équipe rédactionnelle du journal.Ils évoquent avec tendresse et humour cet homme si particulier et qui leur a tant apporté. C'est grâce à lui qu'ils ont réellement appris leur métier, au prix d'un travail acharné même si la forme était très ludique.

    Je suis contente et émue de retrouver l'un des deux journalistes dans cet hommage. La veille je lui ai envoyé un message enthousiaste pour lui exprimer (sur facebook) toute ma reconnaissance pour les bonheurs de lecture qu'il m'a apportés et combien je trouve qu'il est l'image même pour moi d'un excellent journaliste: qulqu'un de curieux de tout et qui sait rendre accessible à tous les informations qu'il a collectées.

    Et il a eu la gentillesse de me répondre dès le lendemain matin alors qu'il a sûrement beauoup d'autres occupations!

    Ernest, lui, a sauté comme une puce d'exicitation à deux reprises: quand il vu que le journaliste me répondait, et quand il a eu fini de visionner la vidéo.

    C'était du délire! Il était très enthousiaste. Il trouvait le journaliste merveilleux, très drôle et très sensible et il a adoré l'interwiew. Il était dithyrambique, je n'arrivais plus à l'arrêter.

    Et quand je lui ai expliqué que ses livres paraissaient chez un éditeur célèbre, il s'est écrié: « mais bien sûr, que je suis bête, mais bien sûr: c'est à lui qu'il faudra envoyer ton livre, à lui! Tu verras, il va t'adorer et il va le faire lire à son éditeur qui en sera fou lui aussi: Voilà, c'est ça que tu dois faire: voilà! 

    Je savais que tu rencontrerai un messager qui te guiderait vers un éditeur, mais je ne savais pas qui.; Voilà, Ton livre c'est ta mission à toi.Il va servir à éveiller les consciences: Les gens sauront bien que tu dis la vérité, tu verras. Ils le sentiront que ce livre leur dit la vérité: Il va les faire réfléchir.

    Il faut que tu saches aussi autre chose: tu vas adopter des enfants: Tais- toi! Ne dis rien et écoute: Je sais bien que tu n'y crois pas une seconde, mais c'est pourtant ce qui va se passer:

    Et tu seras très heureuse: Ces enfants et leurs enfants vont t'apporter beaucoup de joie. Et les tiens aussi. Ils auront des compagnons de vie très bien choisis.

    Tu auras des petit-enfants adorables et qui adoreront leur mamie. Eh oui, ma chérie: Je connais tout de ton futur, mais je ne pouvais pas te le dire avant car tu n'étais pas prête. Maintenant tu l'es et je vais tout t'apprendre et tu l'écriras dans ton livre. Ecoute, mais écoute donc:Ne te distraies pas avec ce qui se passe autour de toi: Tu sais moi aussi je pourrais être distrait: Avec tous ces gens autour de moi qui ne font que de gémir et de se plaindre: Alors tu te concentres et tu écoutes! J'ai encore autre chose à te dire:Tu seras aidée dans ta tâche par une gouvernante qui s'occupera de l'intendance.

    Oh là là! Ca commencait à faire déjà beaucoup, là!Je ne savais pas si j'avais envie de rire de ce taquin d'Ernest, ou si je devais prendre au sérieux tout ce qu'il me chantait là.

    Comme il lit toutes mes pensées, celles-ci ne lui ont pas échappé bien sûr!

    • Oh je sais bien que tu te demandes si c'est du lard ou du cochon tout ce que je te dis là,mais je t'assure que c'est la vérité, tu dois me croire, ma chérie. Je sais bien que tu ne crois pas un mot de tout ça, et je te comprends, crois moi, mais c'est vrai, c'est vrai! C'est Dieu qui m'envoie: Je suis en mission: Tu dois me croire, tu en auras la preuve très bientôt.

      Tu vas être extrèmement sollicitée! Tu vas devoir traiter avec ton éditeur, répondre aux jounalistes, tu sauras très bien te partager mais tu seras sollicitée quand même. Tu vas recevoir énormément de courrier. Tu demanderas à ton sécrétaire de faire un tri dans tes lettres et de te transmettre toutes celles qui répondront à tes critères. Il faudra que la demande soit désinteressée. Tu devras garder ton calme en toute circonstance! Tu vas avoir des gens à aider, ils vont te raconter des choses bouleversantes, mais toi, tu ne devras pas pleurer avec eux pour pouvoir les soutenir vraiment.

      Plusieurs fois, entre chaque révélation, Ernest me disait:

    • tu le crois, ma chérie, tu le crois?

      Et moi:

    • Oh non, oh non!

      Ou alors

    • Je ne sais pas, peut-être, mais c'est vraiment énorme!

      Et là, Ernest éclatait de rire et me disait « Eh non, ce n'est pas vrai c'est une blague, je te raconte des histoires! ».

      Au début, je m'énervais, je pleurai même et puis j'ai réfléchi: ça ne ressemblait pas à Ernest !Il aimait les blagues, certes, mais pas si longues, et il savait ce qu'il risquait! Que je ne lui parle plus pendant des heures et ça tout comme moi, il déteste.

      Alors j'ai décidé de lui faire confiance,.Après tout, qu'est-ce que j'avais à perdre? Au point où j'en étais...

      Plus tard, j'étais en train de lire un article de Patrice Van Eersel dans le magazine nouvelles clés, quand Ernest me dit:

    • Oh regarde, mais regarde ma chérie, C'est sûr, maintenant, c'est lui, c'est bien lui le messager: Il sera scotché par ton livre parce que tu vas y raconter des choses que tu ne soupçonnes pas encore , mais qui vont l'interesser . Il aura envie de te rencontrer, il viendra te voir ici, dans ta maison. Il sera très surpris car il va rencontrer une femme simple et douce qui vit dans un milieu qui n'a rien à voir avec tes préoccupations. Il te présentera ses relations professionnelles et ses amis et il te prêtera des livres car il a accès à des connaissances que tu n'a pas. Et tu rencontreras aussi d'autres écrivains, tu verras! Je sais bien que ça ne te paraît pas possible, mais tu verras!

    Ernest ne voulait pas que je reste sans rien faire, aussi étais-je occupée du matin au soir. Je devais faire le ménage à fond, écrire ce que l'on se racontait, prendre 2 douches par jour, me promener etc... etc...

    J'étais exténuée!

    Par la suite, ma relation avec Ernest s'est détériorée. Il est devenu tellement odieux qu'un (beau?) jour je l'ai chassé en criant de toutes mes forces « Ernest, je te chasse! ». Il m'avait pourtant prévenu que si je le chassais, je chassais Dieu. Mais je n'en pouvais plus, et je n'ai pas pu faire autrement.

    depuis, de nombreuses choses prédites se sont produites, mais pas toutes, loin de là, et mon taquin d'ernest est parti avec son secret: est-vrai? est-ce faux? à moi de le découvrir au fur et à mesure de ma nouvelle vie!

     





























     


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