• les objets

     

    Ah, les objets! Je m'intéresse au paranormal depuis longtemps, et les cartes ont été un début...

    Et un jour, j'ai lu dans un livre que quelqu'un prenait un objet dans les mains et découvrait ainsi son histoire. Ni une, ni deux, j'ai décidé d'essayer à mon tour. J'ai appris par la suite que cette « mancie » s'appelle la psychométrie.

    J'ai demandé à mes collègues si elles auraient des objets à me confier pour tenter ma chance. Elles connaissaient mes tirages des tarots et m'ont aidée volontiers.

    Le premier objet qui m'a été confié était un morceau de métal. Il avait été récupéré dans un champ et provenait d'une hélice d'avion.

    Le soir, dans mon lit, j'ai pris cet objet entre mes mains et je me suis complètement laissée aller.

    J'étais sans pensée. Je laissais les images venir. J'ai juste prié en disant « mon Dieu, aidez-moi à découvrir le passé de cet objet ». J'étais plutôt amusée par ce petit défi.

    Et des images sont venues: un homme en costume militaire: pantalon et blouson court bleu marine. Calot bleu marine aussi, pour autant que je me souvienne.

    Je suis allée dans une farfouille récemment, et j'y ai trouvé un livre qui parle des personnages importants du 20 eme siècle.

    Yael m'a demandé de lire les biographies des hommes qui ont fait du bien à l'humanité. Ce livre semblait répondre à ce souhait. J'y ai trouvé la biographie de Dwight Eisenhower. J'ai reconnu le costume que portait cet homme, au moins pour le blouson. C'était donc certainement un américain, lors de la seconde guerre mondiale.

    Eisenhower porte une casquette sur la photo. Et son pantalon est plus clair. Mais j'ai vu sur internet que les soldats américains dans l'armée de l'air portent des calots et sa tenue ressemble à celle de mon aviateur;

    Puis cet homme en train de danser dans une salle. Il y a un orchestre, essentiellement des cuivres. Il me semble que c'est du jazz.

    Enfin, cet homme dans un avion. Il fait signe à d'autres avions d'avancer. C'est un chef d'après ce que je vois. Son avion s'écrase. Il est blessé à la jambe. Il est transporté aux hospices de Beaune où il est soigné par des infirmières avec de petites cornettes.

    Ma collègue me confirme le lendemain que mes visions sont justes: cet homme a bien été « descendu » pendant la guerre, et il a été transporté aux hospices de Beaune.





    Cette même collègue m'a confié ensuite un morceau de pierre. Sans autre commentaire.

    J'ai « vu » une foule paniquée. Le feu était le sujet d'inquiétude. Il avait atteint une maison et en menaçait une autre. Mais un espace important entre les deux maisons à limité sa propagation, ce qui a calmé les hommes.

    Ma collègue m'a expliqué qu'en fait, le feu menaçait bien la maison, mais qu'il a été arrêté par un mur.

    Là dessus, une amie me confie un collier. Dès que je l'ai en main je devine qu'il a appartenu à une personne agée, décédée, et que cette amie aimait beaucoup.

    Lors de la séance du soir, je vois un enterrement. Les gens sortent du cimetierre. Il y a en particulier deux femmes. Elles se rendent dans un café. Elles discutent autour d'une table, et une des deux femmes porte le collier. Elles décident de se partager la garde des enfants survivants;

    Le lendemain, mon amie me confirme en tout point la véracité de ce que j'ai vu.

    Elle m'a prêté aussi un bol, en me disant d'essayer de voir si il avait quelque chose à me dire.

    Et bien le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il n'a pas été bavard du tout, du tout!

    Je l'ai tenu dans mes mains un long moment, et tout ce que j'ai obtenu, c'est une image de la fille de mon amie en train de danser. J'avais beau faire, rien ne venait.

    Je le lui ai expliqué, mais elle a souri et m'a demandé d'insister un peu. J'ai donc repris le bol a contrecoeur, et son silence fut total.

    Mon amie m'a demandé d'essayer encore. Bien. C'est une amie très chère, aussi j'ai voulu recommencer pour lui faire plaisir, mais j'ai retrouvé le bol cassé au pied de mon lit. Je suppose que le chat s'en était occupé.

    « Ce n'est pas grave Françoise, essaye quand même avec un morceau! » Et là le silence fut assourdissant.

    Je lui ai confié mon désarroi, et elle m'a stupéfiée en me disant qu'elle avait parlé au bol avant de me le confier et qu'elle lui avait dit « surtout, tu ne diras rien à Françoise »! Objets inanimés, avez-vous donc une âme?

    J'ai eu ensuite entre les mains un collier d'ambre. Ce collier m'a parlé très fort. Il m'a raconté que sa propriétaire, lorsqu'elle vivait en Russie, avait un ami du nom de Dimitri.

    Je les ai vus dans un jardin; elle est passée sous une pergola, et a rejoint son ami. Elle a écarté les bras et s'est écriée : « Oh, Dimitri! ». Lui portait un costume moutarde avec un gilet à careaux noirs.Il était rond et jovial.

    J'ai vu aussi des hommes vêtus de longs manteaux noirs, avec des chapkas, qui semblaient partir à l'assaut, sabre au poing, d'un très grand bâtiment, peut-être un palais. J'ai découvert récemment que l'armée du tsar, s'est révoltée contre lui lors de la révolution russe, et ses membres étaient habillés de cette façon. J'ai acheté chez Emmaûs un gros livre daté de 1912 qui les montrent et c'est ainsi que j'ai fait le rapprochement. Je ne sais pas si c'est la révolution russe, mais ça ressemblait à ça.

    J'ai vu aussi cette femme dans une pièce sombre. Elle a fait entrer une autre femme, en tenue de voyage. Cette femme s'assoit, elle se tait, et cette dame lui dit « Mais Jeanne, à moi, tu peux tout me dire! »(sic ). Elle fond en larmes et je sais, je sais que cette femme est enceinte et que c'est un drame pour elle.

    J'en parle le lendemain matin à ma collègue, qui est très surprise de ma réponse.Jeanne, Dimitri? Non vraiment cela ne lui dit rien.

    Elle interroge sa maman pendant le déjeuner et celle-ci lui révèle qu'effectivement cette femme a été amie avec un Dimitri en Russie, et qu'elle lui était tellement attachée qu'elle l'a ramené en France. Elle lui indique aussi que Jeanne était la meilleure amie de cette femme, et qu'elle est tombée enceinte d'un allemand pendant la guerre....

    Pendant quelques temps, j'ai senti une présence auprès de moi. Il me semblait que cette femme me suivait et qu'elle me reprochait sans véritable agressivité de m'interesser de trop près à son histoire. J'ai donc rendu le collier à ma collègue et j'ai été si mal à l'aise que j'ai arrêté là ce genre d'expérience.

    Michel à qui je l'ai raconté s'est fâché et m'a demandé de ne plus recommencer.


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